Dans moins d’une semaine, ce sera fini. Soit j’aurai un sourire béa pendant plusieurs jours sur le visage et je répéterai à qui voudra l’entendre et même aux autres, que je suis devenue marathonienne, soit j’aurais échoué et il en faudra du temps pour guérir cette blessure là.
Cette semaine c’est un peu ma « Veillée d’armes ». J’ai repris le titre du chapitre de l’excellent livre 42km195 de Philippe Collin sur le marathon qui définit tellement bien cette période d’attente où la préparation est finie et où on attend le jour J !
Entre l’excitation du départ et la peur de tout gâcher. De ne pas être capable d’aller au bout, de supporter la douleur qui arrivera. Je connais mes failles, reste à les enfouir sous mes atouts.
Cette semaine, je vais me glisser dans une bulle, je vais essayer de me coucher tôt et ne pas penser à grand chose d’autre qu’à ces 42km195 de dimanche prochain.
La preparation a été longue et fatigante mais les derniers runs sont encourageants, je suis en forme !
Je ne suis pas une bonne finisheuse, la victoire m’effraie et j’ignore d’où ça vient, plus l’arrivée approche plus j’ai du mal mais j’aime me dire que cette fois ce sera différent. Dimanche prochain, je l’aurai ce foutu mental qui m’a fait si souvent défaut.
Je me répète toutes les raisons qui m’ont poussée vers cette aventure. Ce rendez-vous avec moi-même, cette volonté de dépasser mes limites et de connaître ce sentiment d’être parvenu à réaliser une chose qui me paraissait impossible il y a encore un an.
Je me remémore tous les soutiens reçus et je les ferais raisonner dans ma tête lorsque mes jambes seront de plomb : les rires de mes fils qui n’ont jamais douté que nous allions ramener deux médailles, les sourires fiers et un peu amusés de ma famille quand je rentre après quelques foulées, les encouragements de mes amies qui connaissent mon passé de non sportive, vos mots à chaque photo postée, les phrases de Seb le coach le plus patient du monde, les conseils avisés et amoureux de mon mari déjà 3 fois marathonien (oui je vais relâcher mes bras...) !
Cette course c’est aussi des revanches à prendre, une envie d’envoyez balader les contrariétés, les désillusions, la volonté de montrer à ceux qui m’ont fait douter de moi, qui m’ont blessé que j’ai retrouvé mon énergie et mes ambitions d’une vie extraordinaire où l’impossible et la folie de croire que les choses les plus dingues y ont toute leur place.
Je me remplis de tous ces sentiments qui m’aideront à ne pas lâcher.
Et nous serons deux, avec Michèle, sur cette ligne de départ dans une semaine, je me calerai sur son rythme et elle me transmettra une dose de son courage à toute épreuve et de son air décidé à aller chercher cette médaille !
J’ai tendance à me dire, "relax c’est juste un marathon" mais je crois que pour cette épreuve un peu spéciale je ne veux pas la banaliser ! Je vais courir un marathon, je mettrais sûrement 5h et peut-être même un peu plus, je me maudirais d’avoir décider ça un jour où j’avais besoin de me sentir plus forte que je ne parvenais à l’être.
Je sais qu’on ne peut pas tricher sur un marathon mais je suis prête à en découdre !
Alors priez pour que le dieu des pieds, des mollets, des cuisses... soit clément avec moi et rendez-vous dans une semaine pour le récit de cette aventure qui quelqu’en soit l’issu promet d’être extraordinaire !
Go go go
RépondreSupprimerPauline
Oui il faut vraiment se dire Relax c'est juste un marathon et profiter !
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