Tracer la route

La semaine passée fut dense, très dense au travail. Les heures durant lesquelles j'ai vu mes enfants se comptent sur les doigts d'une main. Je fus à la fois couche-tard et lève-tôt. Ce fut aussi une de ces des semaines qui comptent, des journées qui m'ont rappelée pourquoi j'avais choisi cette voie-là, ce qui me plait dans mon métier.
 

Une semaine remplie de cette fameuse dualité propre aux mamans qui travaillent. Celle qui nous fait ressentir tellement de fierté et en même temps de grands remords.

De nature angoissée, j'ai le syndrome du soufflet au fromage, je retombe après les périodes de grande tension et je suis complètement épuisée. Lorsque j'étais sans enfant, je passais les week-end concluant ces semaines en ne faisant absolument rien ! 

Ce week-end, j'étais seule avec eux, or le programme de larver sur le canapé n'est pas compatible avec deux garçons de 1 et 3 ans et demi. 

Je sentais déjà arriver un dimanche soir sous tension ou je m'en serais voulu de n'avoir rien proposé. J'avais projeter d'emmener Little Marmot voir sa première pièce de théâtre et Le Môme au brunch bazar dont j'avais lu le programme si alléchant. Toutefois la galère du métro, l'organisation qu'allait demander ces sorties, me fatiguaient d'avance.

Alors sur un coup de tête, j'ai proposé au Môme d'aller à la mer. On a pris les doudous et les pyjamas, j'ai passé un coup de fil à mes parents pour savoir s'il y avait une chambre de libre pour nous et le plan était fait, après Gymbo nous irons voir la mer. 

L'escapade avait ce côté un peu fou de m'obliger a faire 5 heures de route en 24 heures. Mais qu'importe, les boys et moi allions tracer la route vers la mer. La perspective que mes parents m'aideraient a gérer l'intendance du week-end avait quelque chose de reposant. 

Nous avons pris la route tous les trois samedi près-midi. 

En 24 heures, nous nous sommes ressourcés auprès de ceux qu'on aime, nous avons chanté fort dans la voiture, nous nous sommes couchés tard, gavés de friandises et d'iode, nous avons fait du manège, cherché des trésors et trouvé des coquillages, crié, couru, ri, amusé. J'ai profité de mes boys, du grand air, le vent glacial digne d'un mois de novembre nous a vivifié.
On a encouragé Little Marmot qui s'entraîne avec acharnement pour faire ses premiers pas. Le Môme a fait une grasse matinée. Je me suis détendue, j'ai profité d'eux, lâchée mon iPhone ou presque et pas touché un ordinateur.

Ce matin en vidant le sable des poches de mon manteau, je souris en repensant aux bienfaits de cette escapade et en me promettant de tracer la route plus souvent parce que ça permet d'avancer.
Ces 24 heures ont eu des airs de vacances. L'horizon marin  a quelque chose de calme et d'inéluctable sur lequel on devrait se reposer plus souvent.

Et vous, ça vous est déjà arrivé de partir sur un coup de tête avec les enfants ou sans ? 

Bon début de semaine