Marathonienne.
Je ne sais pas si comme l’a dit Zatopek cela changera ma
vie, mais ce dimanche 17 février fut une journée incroyable.
Nous sommes arrivés à Séville vendredi matin et grâce à
un taxi qui avait l’air de n’avoir que faire du code de la route, nous sommes
arrivés parmi les premiers au palais des congrès : « le fides » pour retirer nos dossards. Après
quelques explications mêlant anglais et espagnol nous avons récupéré : le
dit "dossard" et un sac contenant une veste coupe vent rose New Balance, qui en
dépit d’une couleur certes on ne peut plus flashie est plutôt chouette, des
échantillons de crèmes, une préparation de boissons antioxydantes et un coca.
Nous avons profité du village pour faire quelques photos
près du « mur » des 30 km, pris des prospectus pour des courses que nous ne
ferons pas et résisté devant le stand de bonbons.
Direction ensuite le centre de Séville pour commencer à
visiter cette ville magnifique, premier resto de tapas et installation dans
notre Airbnb avec son rooftop extra.
Raisonnables, nous sommes sortis en fin d’après-midi
boire un smoothie en haut du Metropol Parasol, dîner de tapas et au lit de
bonne heure, il faut dire que le réveil à 4h pour prendre l’avion commençait à
se faire sentir.
La journée du samedi fut l’occasion de découvrir d’autres
facettes de la ville de Séville que ce soit culturel ou gustatif. Promis bientôt un billet sur la visite de Séville car de super adresses. Après avoir
marché l’équivalent d'un semi-marathon nous sommes rentrés manger nos pâtes à la
sauce tomate, une tranche de jambon et une compote.
Nous avons essayé de nous endormir tôt...
La nuit a été pour moi très agitée et j’ai eu
l’impression de ne jamais trouver le sommeil, j’ai compté les moutons encore et
encore, essayé de me relaxer mais clairement ce fut une nuit plutôt mauvaise si
bien qu’à 5h45 quand a sonné l’heure du
réveil pour le petit dej j’étais au taquet.
J’ai pris un petit dej classique : deux tartines au
beurre, un thé, une banane et une compote.
Malheureusement pour nous, le départ de la course avait
changé cette année, le stade étant en pleine rénovation. Notre Airbnb
n’était donc plus à 700 mètres mais à 3 km du départ. Après de nombreuses
hésitations, nous avons décidé de rejoindre nos sas à pieds. De toute façon
nous nous étions levés tôt pour respecter la règle des 3 heures avant pour le
petit déjeuner donc autant partir. Nous nous sommes préparés rapidement puisque
tout avait été sélectionné la veille. J’ai opté pour mon débardeur chouchou
Saucony, mon nouveau corser Underamour, ma brassière Zsport et des chaussettes
Salomon un peu vieilles mais ultra confortables et surtout qui ne me serraient
pas la cheville ( retenez ce détail qui aura de l’importance pour la suite).
Aux pieds mes fidèle Saucony ! Dans la poche 4 pâtes de fruits et un gel pour
la fin.
Sur le trajet vers le départ, nous aurions pu citer le
Cid : nous partîmes 3, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 13000 en arrivant au port. C’était grisant ce
cortège de coureurs qui se formaient dans les petites ruelles étroites de
Séville plongées encore dans la nuit.
Arrivés au départ, direction les toilettes et les
consignes. C’était très bien organisé, quelques photos puis on a quitté mon
chéri qui a rejoint son sas pour rejoindre le notre.
Arrivés dedans à 7 minutes du départ, j’ai eu envie de
faire un dernier tour aux toilettes. Il y en avait juste à côté des sas c’était
très pratique. Ce fut plutôt une bonne idée car ensuite je n’en ai plus eu
besoin jusqu’au retour à l’appartement !
La course :
Le départ a été donné et notre sas est parti 5 minutes
après. Il faisait bon avec une petite brise agréable. J’ai démarré le roman
conseillé par ma sœur Le secret du mari dans les oreilles. Les premiers
kilomètres ont commencé à défiler et tout était parfait. Nous parvenions sans
difficulté à respecter notre allure entre 6.35 et 6.45 au kilomètres. Je ne
crois pas avoir ressenti autant de plaisir à courir qu’à ce moment là. Je me
sentais vraiment bien.
Au 10eme kilomètre mon ventre m’a indiqué quelques signes
de faim j’ai mangé ma première pâte de fruits.
Jusqu’au 15eme kilomètre tout semblait évident et presque
facile. Ensuite j’ai perdu l’euphorie des premiers kilomètres mais je me suis
sentie parfaitement bien jusqu’au semi que l’on a bouclé sans pression en 2h21.
Nous sommes arrivés au 25eme sans encombre mais j’ai commencé à souffrir de la
chaleur et j’ai essayé de boire davantage aux ravitos. Les première éponges
imbibées d’eau m’ont fait du bien. J’aurais dû manger ma seconde pâte de fruits
mais la chaleur m’en a dissuadé j’ai pris un peu de banane au ravito mais ça
m’a écœuré. Ce fut ma première erreur j’aurai dû me forcer à manger davantage
et rester sur la pâte de fruit même si l’idée du sucre ne me tentait pas.
Le fameux 30eme kilomètre est arrivé. J’ai encore bu pas
mal d’eau, je commençais à avoir vraiment chaud. Michèle m’a demandé si je
voulais marcher un peu mais après deux verres d’eau je suis repartie. Nous
étions tout à fait dans le temps que nous nous étions fixés 3h30 pour les 30km
: impeccable !
Puis est arrivé le 32eme qui a sonné un peu le glas pour
moi. A la sortie d’un virage une longue ligne droite en plein soleil, j’avais
chaud, le dessous de mon pied gauche me faisait affreusement souffrir (j'ai cru qu'il s'agissait d'une ampoule mais il s'est avéré que c'était un bleu...) et mon
mollet gauche avait une crampe. J’avais soif. Michèle m’a conseillé de manger
elle avait raison mais c’était presque trop tard. J’ai mangé la pâte de fruits
difficilement j’avais la nausée. Nous avons marché un kilomètre et ensuite ça
allait un peu mieux j’ai réussi à gagner la place d’Espagne où nous avons pris
le temps de faire des photos avec les photographes officiels. C’était très émouvant
de courir dans un endroit aussi beau. Je crois que c’est à ce moment que j’ai
pris conscience que c’est bon je serai marathonienne.
Puis il a fallu repartir il ne restait que 8 kilomètres
mais chaque foulée me semblait une épreuve. Mes jambes pesaient des tonnes et
surtout j’avais soif et la nausée à cause de la chaleur. Rythmée par les
encouragements de Michèle qui me disait de ne pas lâcher, j’ai alterné marche
et course jusqu’au 40eme où mon chéri m’a rejoint pour faire un kilomètre avec
moi. Je me suis débarrassée de mon portable et du roman en lui donnant.
J’ai fini le dernier kilomètre au côté de Michèle et nous
avons franchi la ligne d’arrivée main dans la main. C’était incroyable d’être
arrivée enfin et d’être marathonienne !
S’en est suivi la remise de la médaille et quelques
longues minutes de marches à la recherche du stand des tee-shirts finisher qui
nous ont semblé interminables. Mais le tee-shirt est parfait et je risque de le
porter chaque jour ensoleillé !
Plus question de rentrer à pieds, après de longues
minutes à guetter, nous avons trouvé un taxi, assises enfin !
Le bilan :
J’ai mis 5h15 pour boucler mon premier marathon, certes
il y a la petite déception de ne pas avoir réussi en moins de 5h mais
clairement les 10 derniers kilomètres ont été vraiment difficiles.
Mes erreurs : ne pas avoir assez mangé pendant la course,
c’est toujours mon problème quand il fait trop chaud malheureusement je me fais
avoir à chaque fois mais sur le moment entre la fatigue et la nausée, j’opte
pour le premier !
Mes chaussettes ! Certes elles sont confortables mais mon
bleu sous le pied gauche est sûrement de leur faute !
Pour les crampes au 32eme ? Je ne l’explique pas j’ai
l’impression de beaucoup boire en courant et pourtant entre la soif et les
crampes, j’étais vraiment déshydratée donc à creuser !
Malgré tout ça, j'ai adoré : l'ambiance, cette impression de faire partie d'un groupe, la fierté d'être allé au bout aussi. Le soir dans la ville, il y avait plein de marathoniens, la démarche ne trompait pas ! Chacun y allant de son sourire, arborant sa médaille ou son k-way rose !
Et après ?
Et bien c'est vrai ! Une fois le premier marathon terminé, je me suis dit que c'était tout de même un sport bien pourri, cause de nombreuses douleurs (mes pieds...)...
Mais le lendemain j'ai regardé quel marathon j'allais bien pouvoir faire en 2020 et je me suis dit que ce serait cool d'y embarquer des amis ! Michèle bien sur, impossible de vivre ça sans elle, mon chéri dont j'ai besoin du soutien ! Et puis j'aimerai beaucoup qu'il y ait Fanny qui nous a tellement soutenu pour ce premier, Romain avec qui j'ai couru plusieurs fois, je sens que Carl est très motivé...
Qui a dit que le running était un sport individuel ?
La prochaine course : 10 km de la Grande course du Grand Paris !
Parce qu'avant de courir un nouveau marathon, je vais d'abord laisser un peu de temps et courir à nouveau de plus courtes distances. Prochaine course : les 10 km du grand Paris.
Cette course a l'air formidable. Elle me plaît par son lieu d'arrivée : le stade de France et pour son esprit de course éco
-responsable. Pour limiter les déchets, la course n'aura aucune bouteille en plastique et après avoir travaillé avec l'eau de Paris, les deux ravitaillements sont directement connectés sur le réseau d'eau potable et pour le solide le partenaire est la très chouette enseigne Bio C Bon . A l'arrivée chaque coureur aura une gourde pour pouvoir la réutiliser plus tard. La médaille est faite en bambou recyclable
, elle a l'air très jolie et à l'intérieur il y a des graines de tournesol à replanter !
J'ai deux dossards à offrir pour cette course. Il vous suffit de me laisser un commentaire en indiquant que vous souhaitez la faire. Le jeu est ouvert jusqu'au 28 février, résultats le 1er mars.
Bonne chance !
Edit : les gagnants sont Micha (dont j'ai effacé malencontreusement le commentaire !!!) et Romain B, ils ont été prévenus par mail.