vendredi 31 mars 2017

Du choix de vivre quelque part

Cette semaine fut dense, très dense... je n'ai eu que peu de temps pour venir ici et traîner sur les réseaux (ce qui n'est peut-être pas plus mal...). J'y ai tout de même repéré une discussion sur le choix de vivre en banlieue ou à Paris.

Ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, j'adore Paris. Voilà presque 20 ans que je côtoie cette ville quotidiennement et j'aime tout ce qui la fait, j'aime ses caprices, j'aime les gens qu'on y croise, de ceux qui boudent à ceux qui festoient, ceux qui s'y sentent perdus et ceux qui l'ont dans la peau. J'aime son ambiance, ses ruelles, sa modernité et son histoire, la Tour Eiffel, le Louvre, ses boutiques incroyables, ses théâtres, cette liberté qu'elle nous offre !
J'en suis tombée amoureuse depuis mes 17 ans en débarquant de ma campagne et j'ai toujours conservée un regard de provinciale sur cette ville. Paris continue encore à me surprendre, à m'offrir des pépites, à me faire râler aussi bien sur, à m'agacer !




Pourtant, il y a un peu plus de 5 ans, nous avons pris la décision d'emménager en banlieue lointaine. Nous avons troqué le métro pour le train de banlieue, doublé nos temps de trajets pour rejoindre nos bureaux, triplé notre surface habitable et acheté des chaises longues et une tondeuse à gazon.

Après ces quelques années, je ne regrette pas ce choix.
Certes l'hiver j'aimerais être plus près pour profiter davantage de la vie parisienne notamment nocturne mais au final je continue à sortir souvent. Lorsque le train fonctionne, les trajets ne me dérangent pas, même si  c'est vrai que lors des perturbations, je frôle parfois l'hystérie. J'aimerai parfois pouvoir ne pas faire les aller-retour tous les jours mais en étant un peu honnête lorsque je dois faire ses trajets le week-end pour quelque chose de plaisant, ils ne me coûtent pas du tout... je pense que c'est plutôt d'aller au bureau le problème et non pas le trajet en lui-même.

Notre banlieue est très agréable, nous sommes très loin de l'image d'Epinal de la banlieue grise, lieu de désert culturel. les enfants sont dans une bonne école, nous avons une forêt derrière la maison, une base de loisirs à quelques kilomètres, Picard et un fromager ! La ville est agréable même s'il manque clairement un bar à cocktails et un resto style cantine.





Mais je ne crois pas que ce sont ces arguments qui me rendent heureuse de l'endroit où je vis et qui me donne envie d'y rester.
En fait j'aime vivre là où je vis  pour les gens que j'y ai rencontré. Nous rêvions avec mon mari d'une maison ouverte aux amis, aux copains des enfants, aux barbecues et aux apéros. Je voulais un endroit aussi vivant et rempli de monde comme la où j'ai grandi. Nous avons réussi à nous offrir ça. C'est rassurant de savoir qu'autour de nous, il y a des personnes sur qui on peut compter. J'aime les croiser au supermarché, à l'école, dans la rue, les cafés à l'improviste, les discussions sur le trottoir. Les copains qui passent et qui restent, les parties de foot, le vélo dans la rue.



Je pense que de nombreuses personnes trouvent cela à Paris ou ailleurs. C'était le cas lorsque nous étions étudiants, je me souviens de ces soirées entassés, rue de Montreuil où nous étions un peu trop bruyant. Nous avons changé de cadre, il est plus adapté à notre vie d'aujourd'hui mais j'ai le même sentiment d'être dans une maison qui vit.
Dans quelques années, nous serons peut-être ailleurs mais avec j'espère toujours une maison pleine de joie, de copains, de bons vins et de joyeux bordel !

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6 commentaires:

  1. Très joli témoignage. Ici aussi je ne regrette pas notre choix de banlieue "plus proche". L'élément déterminant était le cadre de vie et les écoles des enfants... Et puis, c'est chez nous pour tout ce qui fait notre quotidien et notre environnement, les voisins, les amis, les jeux dans l'herbe et cette vie de petite ville.
    On recommencera sûrement une autre vie ailleurs, et ce sera bien aussi.
    Bises
    Marion

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  2. Je me reconnais parfaitement dans "je continue de garder un regard provincial", nous avons aussi fait le choix d'habiter "à la campagne" après parfois je regrette de ne pas avoir les moyens d'acheter une maison avec jardin dans Paris... Mais les enfants sont très heureux et leur vie ne diffère pas beaucoup de nos enfances respectives en Auvergne.
    Bon futur week-end :)
    Ps: nos copains parisiens ont l impression de voyager lorsqu ils viennent faire la fête à la maison

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    1. C'est pareil chez nous ! Ils sont bien plus nombreux lété d'ailleurs ;-)

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  3. Coucou,
    Vivant en banlieue parisienne mais en ville, je ne devrais pas me sentir concernée, et pourtant, la forêt étant 10 minutes (en voiture, quand même), j'ai parfois l'impression d'être une provinciale habitant à la campagne, mais ça me plaît car je peux avoir le calme et l'agitation de la ville quand je le souhaite :)
    Joli témoignage en tout cas, des bisous !

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